écrire, c'est quoi ?

 

     ‘J’appelle élocution continue celle qui n’a pas de fin en soi et ne prend fin que lorsque la chose à dire est terminée. Elle manque d’agrément, en raison de son caractère indéfini ; car tout le monde aime à saisir la fin.’ Aristote - Rhétorique. Ces présents mémoires - en partie arrangés, allez, je l’avoue ! mais quelle vie ne l‘est pas ? -, j’ai prévu d’y mettre fin au bout de 250 000 à 300 000 caractères. Voilà toute ma téléologie. ‘Dans la chronique, l’adjonction ou la suppression d’un événement ne produit pas un bouleversement total de l’ensemble comme ce serait le cas si l’action était un tout.’, énonce l’un des commentateurs du vieux philosophe. Ben oui, il s’agit ici non seulement d’un puzzle plus ou moins réussi, mais d’un puzzle dont toutes les pièces ne trouveront pas leur place, et où il demeurera in fine une immense étendue de blancs. Mais sera-ce pour autant sans suspense pour le lecteur ? Pour moi, le doute sur ‘ce que ça sera’ se maintient, car je me demande, de patelin en patelin, ‘ce que c’est’.

 

L'oncle h. observe ou invente, quand il ne fait pas les deux à la fois...
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